On nous donne des cours sur le sexe, ô gué, ô gué,
On apprend la vie secrète, des angoisses de la bébête,
Ou d’ceux qui trouvent dégourdi d’montrer leur bigoudi
Une institutrice très sympathique, nous en explique toute la mécanique
Elle dit : « Nous allons planter l’décor, ô gué, ô gué,
De l’appareil masculin d’abord, ô gué, ô gué »
Elle s’approche du tableau noir, on va p’têt enfin savoir
Quel est ce monstre sacré qui a donc tant de pouvoirs,
Et sans hésiter elle nous dessine, le p’tit chose et les deux orphelines
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi,
Le vrai, le faux, le laid, le beau, le dur, le mou qui a un grand cou,
Le gros touffu, le p’tit joufflu, le grand ridé, le mont pelé,
Tout, tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi
Des zizi y’en a de toutes les couleurs, ô gué, ô gué,
Des boulangers jusqu’aux ramoneurs, ô gué, ô gué,
J’en ai vu des impulsifs, qui grimpaient dans les calcifs,
J’en ai vu de moins voraces tomber dans les godasses,
C’lui d’un mécanicien en détresse, qui a jamais pu réunir toutes ses pièces
Y’a l’zizi tout propre du blanchisseur, ô gué, ô gué,
Celui qui amidonne la main d’ma sœur, ô gué, ô gué,
J’ai vu l’zizi d’un curé, avec son p’tit chapeau violet,
Qui, juste en pleine ascension fait la génuflexion,
Un levé d’zizis au crépuscule, et celui du pape qui fait des bulles
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi,
Le vrai, le faux, le laid, le beau, le dur, le mou qui a un grand cou,
Le gros touffu, le p’tit joufflu, le grand ridé, le mont pelé,
Tout, tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi
Le zizi musclé chez le routier, ô gué, ô gué,
Se r’connaît à son gros col roulé, ô gué, ô gué,
J’ai vu l’zizi affolant, d’un trapéziste ambulant,
Qui apprenait la barre fixe à ses petits enfants,
L’alpiniste et son beau pic à glace, magnifique au d’ssus des grandes Jorasses
J’ai vu l’grand zizi d’un p’tit bedeau, ô gué, ô gué,
Qui sonne l’angélus les mains dans l’dos, ô gué, ô gué,
Celui d’un marin breton, qui avait perdu ses pompons
Et celui d’un juif cossu qui mesurait l’tissu,
Celui d’un infirmier d’ambulance, qui clignotait dans les cas d’urgences
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi,
Le vrai, le faux, le laid, le beau, le dur, le mou qui a un grand cou,
Le gros touffu, le p’tit joufflu, le grand ridé, le mont pelé,
Tout, tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi
J’ai vu l’ptit zizi des aristos, ô gué, ô gué,
Qui est toujours au bord de l’embargo, ô gué, ô gué,
J’ai roulé d’la pâtisserie, avec celui d’mon mari,
Avec celui d’un chinois, j’ai même cassé des noix,
Avec un zizi aux mœurs incertaines, j’ai même fait des ris d’veau à l’ancienne
(Refrain)
