Cartier, Cartier, oh Jacques Cartier
Si t’avais voyagé
à l’envers de l’hiver.
Cartier, Cartier, si t’avais navigué
Du côté de l’été, aujourd’hui on aurait
Toute la rue Sherbrook bordée de cocotiers
Avec perchés dessus des tas de perroquets
Et tout le Mont Royal couvert de bananiers
Avec des petits singes qui se balanceraient
Le long du Saint Laurent, on pourrait se baigner
Tout nu en plein hiver et se faire bronzer.
Cartier, Cartier, oh Jacques Cartier
Si t’avais voyagé
à l’ envers de l’hiver.
Cartier, Cartier, si t’avais navigué
Du côté de l’été, aujourd’hui on aurait
Le pont Victoria, tout de lianes tressé,
On le traverserait en portant des paquets
Sur la tête en riant et sans chaussures aux pieds.
On jouerait du tam-tam et du youkélélée.
et toute la rue Pie sentirait l’oranger,
La menthe, le jasmin, le lotus, l’orchidée.
Cartier, Cartier, oh Jacques Cartier
Si t’avais voyagé
à l’ envers de l’hiver.
Cartier, Cartier, si t’avais navigué
Du côté de l’été, aujourd’hui on aurait
Sur l’avenue des pins, des giraffes étonnées
De voir des écureuils leur passer sous le nez.
De gros éléphants blancs sur la rue des Lorgniers
Et la place Philmarie en forme de minaret.
Des tempêtes de sable, tout chaud et tout doré
Sur lesquelles en janvier il ferait bon rêver.
Cartier, Cartier, oh Jacques Cartier
Si t’avais voyagé
à l’ envers de l’hiver.
Cartier, Cartier, si t’avais navigué
Du côté de l’été, aujourd’hui on aurait
Montréal à Dakar, Conakri ou Tanger
Montréal à Tokyo, Kyoto ou Kobé.
Montréal à Aden, Freemen de Loubambé.
Montréal à Java, Bornéo, Papetée.
Montréal à Phnom-Penh, à Bangkok, à Hué.
Montréal à Hong-Kong, Cambere ou Sidney
Montréal à Dakar, Conakri ou Tanger
Montréal à Tokyo, Kyoto ou Kobé.
Montréal à Aden, Freemen de Loubambé.
Montréal à Java, Bornéo, Papetée.
Montréal à Phnom-Penh, à Bangkok, à Hué.
Montréal à Hong-Kong, Cambere ou Sidney
